La communauté d'animation de Manrèse vous propose un billet spirituel hebdomadaire à partir de la Parole de Dieu.
La joie de Dieu
Le passage à la nouvelle année est habituellement marqué par la joie. Joie déjà présente à Noël, et qui se communique à travers les évangiles entourant la Nativité. Joie de Marie, joie d’Elisabeth et de Jean-Baptiste en son sein, joie des anges, joie des bergers, des Rois mages. Joie de la naissance d’un enfant qui se prolonge avec la joie de l’accueil d’une nouvelle année (avec le traditionnel compte à rebours jusqu’à minuit).
Mais cette année, cette joie est comme amortie par l’ombre de la pandémie. Dans nos sociétés sécurisées où on a l’impression que tout peut être assuré, le spectre de l’infection incontrôlée nous fait prendre la mesure de la fragilité, la précarité de notre condition humaine. C’est une prise de conscience mondiale, et pas seulement réservée aux populations les plus pauvres de la planète. Cette année, parce qu’elle est moins évidente, va moins de soi, on peut s’interroger : sur quoi cette joie est-elle fondée, d’où vient cette joie ?
« Au commencement était le Verbe,
et le Verbe était auprès de Dieu,
et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence,
et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui…
Il est venu chez lui…
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous ».
Comment l’Incarnation peut-elle être source de joie ? Celui qui est Dieu, l’Eternel, le Tout-Puissant, prend la condition humaine, mortelle, marquée par la finitude, exposée à la souffrance. Où est la joie dans cet abaissement ? « Il est venu chez lui », chez les siens. La joie de l’Incarnation, c’est la joie de Dieu d’être chez les siens, « parmi nous ». La joie de Dieu d’être parmi ses frères et sœurs ! Mesurons-nous l’inouï de cette joie ? Cette joie de Dieu, la joie de la fraternité n’est pas une joie facile, superficielle. Elle ira jusqu’au bout, traversant trahison et abandon, et même la mort. Mais c’est aussi une joie qui ne passe pas.
Alors oui, disciples du Christ, nous sommes des hommes et des femmes « pour les autres ». Mais veillons aussi à prendre le temps d’être « avec les autres », de partager leur quotidien et le nôtre. « Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent. » (Rm 12,15) Souhaitons-nous les uns les autres d’être habités par la joie de Dieu, la joie de la fraternité. Ainsi, nos missions ne seront pas que du « taf », travail à faire, mais encore communion à la joie de notre Maître.
Clément Nguyen sj
Des propositions pour vivre un temps de prière
L’application Prie en chemin propose chaque jour un podcast de 12 mn alliant musique pour introduire le temps de prière, lecture issue du texte de la Bible et méditations rédigées par des jésuites, des religieuses ignatiennes et des laïcs formés aux Exercices spirituels. Une proposition qui permet de découvrir de façon simple et pratique les Exercices spirituels de saint Ignace. |
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Vers Dimanche permet de prendre un temps de prière et de méditation quotidiennes sur l’Evangile du dimanche à venir. C’est un support précieux pour prier au quotidien, avec des pistes concrètes et faciles à mettre en œuvre, inspirées de la spiritualité ignatienne. |
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Click to pray est une initiative du Réseau de Prière du Pape (RMPP). Plateforme de prière officielle du pape, elle propose chaque mois de prier pour les grands défis de l’humanité et de la mission de l’Eglise et chaque jour avec trois courts moments de prière. L’application permet aussi de composer sa propre prière, son intention personnelle, et d’inviter d’autres personnes à prier ensemble. |
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Notre Dame du Web est animé par des religieuses, des religieux et des laïcs, de spiritualité ignatienne. Tout au long de l’année, le site internet propose des retraites en ligne pendant l’Avent, le Carême et en été, sur des thématiques spécifiques (jeunes, justice, écologie). |